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Syrie: l’échec de la diplomatie française

Alors qu'après les attentats de Paris la popularité de François Hollande connaît une regain non négligeable (comme après les attentats de janvier), il est utile de se demander si la position de "chef de guerre "de notre président a été si bien tenue que cela.

Les récentes dispositions diplomatiques qui ont été prises semblent se positionner en rupture avec celles que notre gouvernement avait choisies de maintenir durant plus d'un an. La position "Ni Daesh ni Bachar" (ainsi que la crise ukrainienne) avait conduit la France à refuser toute alliance avec la Russie. Une position soit disant "morale" qui n'est pourtant pas bien justifiable alors que nous nous permettons de vendre de l'armement militaire à l'Arabie Saoudite (où un homme était exécuté en public pour vol le jour de l'arrivée de François Hollande pour les négociations) et au Qatar (responsable de la mort de centaines d'esclaves qui construisent le terrain de foot pour la coupe du monde que suivront bientôt nos grandes démocraties). Cette position extrême et entêtée avait eu pour conséquence la mise au ban de la France durant les négociations concernant l'avenir de la région syrienne. Notre soutient intéressé et inconsidéré à l'Arabie Saoudite et au Qatar nous a conduit à adopter leur cause contre l'Iran et la Syrie. Seulement, réalistes, les saoudiens ont fini par discuter avec iraniens et syriens.

Voilà que la France se retrouvait enfermée dans ses choix diplomatiques, seule et incapable de prendre des décisions concrètes et efficaces au Moyen Orient. Nous n'étions même plus conviés aux négociations concernant la Syrie alors que la France a joué un rôle historique majeur dans la région (c'est elle qui a crée la Syrie et qui a obtenu le mandat sur cette dernière après la 1ère guerre mondiale).

Il aura fallu que l'Etat Islamique frappe une nouvelle fois la France pour qu'enfin notre gouvernement réagisse. Un début d'entente avec la Russie semble s'organiser et la question de Bachar-El Assad risque de se poser sous peu. Il semble de toute facon évident que nous ne pouvons résoudre le problème sans la Russie et le président Syrien (mais nous traiterons cette question en détail dans le prochain article).

En somme après avoir pris nombre de mauvaises décisions en ce sens qu'elles n'ont mené à rien (l'Etat Islamique a prospéré sans être inquiété par la France, l'ouverture des frontières a réduit à néant tout espoir de bloquer l'entrée de musulmans radicaux sur le territoire dont certains sont responsables du massacre de Paris, notre soutient inconsidéré à l'Arabie Saoudite nous a empêché de les sommer de prendre part à l'accueil des migrants alors que leur politique de déstabilistion de la région par le financement de filières djihadistes y est pour beaucoup...) notre gouvernement semble s'orienter vers des positions plus concrètes et efficaces mais qui auraient du être prises il y a bien longtemps (alliance avec la Russie, frappes aériennes massives, état d'urgence sur le territoire, fermeture des mosquées radicales...).

Les choix diplomatiques actuels ne doivent pas nous faire oublier l'incompétence dont a fait preuve notre gouvernement et la responsabilité de ce dernier concernant les catastrophes qui ont marqué la France mais aussi plus largement le Moyen Orient (déstabilisation de la Libye, soutien des puissances sunnites finançant le terrorisme islamiste, fourniture d'armement aux rebels soi-disant "modérés" et à présent aux mains des combattants de l'Etat Islamique...).


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