top of page

Premier sujet de débat : Que pensez-vous de la crise migratoire actuelle et de l'accueil des migrants dans le monde?

 

Il s'agit d'un problème complexe qui fait intervenir différentes pistes de réfléxion.

 

  Idéologiquement tout d'abord, certains intervenants du débat ont souligné à juste titre la présence pesante du jugement morale sur la question de l'accueil des migrants ("J'ai envie de partager sur ce sujet à propos de la liberté d'expression. N'étant pas forcément contre une arrivée migratoire mais pensant qu'il faut l'encadrer, je suis surtout et encore une fois choqué du traitement réservé à la liberté d'expression qui se fait violer chaque jour un peu plus par les médias, le gouvernement et les moutons qui en suivent le mouvement.").

Il resortait de ces interventions que le fait de se positionner contre l'accueil était condamné par une partie de la population francaise. Il est important de rappeler que l'accueil est une idée. Nous accueillons tous une même idée de manière différente en fonction de notre structuration affective (plus ou moins consciente jusqu'au pathos freudien) et sociale. C'est ce que nous appelons la subjectivité ou l'idiosyncrasie. C'est par elle que se crée l'intentionalité de la perception, cette projection de notre propre subjectivité sur un objet (ici l'idée d'acceuil) qui en fait un opinion. Nos différentes structurations nous amènent à concevoir différement la problématique de l'acceuil et donc à nous prononcer pour ou contre ce dernier.

  Ainsi un chômeur ne concevera pas l'arrivée d'une population massive dont l'économie francaise devra prendre soin de la même manière qu'un actionnaire d'une grande entreprise. Ces différents positionnements sont légitimes et autorisés dans un régime démocratique. A rien ne sert de scander "Je suis Charlie" en défense de la liberté d'expression si c'est pour interdire à son voisin d'emettre des réserves quant à l'accueil des migrants. Bien entendu les opinions diverses peuvent se confronter lors de débats mais cela doit se faire sur le terrain de la raison, pas du jugement moral (http://unefrancepatriote.wix.com/patriote#!La-moralisation-ou-lart-desquiver-le-débat/cmbz/55ed8b520cf29a3653c32b53). 

 

  Politiquement et économiquement ensuite, il semble qu'une partie importante des intervenants se positionnait en faveur l'accueil des migrants mais à certaines conditions. Il était bien souvent question de souligner l'amateurisme avec lequel le problème est pris en charge. Aucune étude économique n'a encore été faite pour mesurer la capacité de notre économie à absorber cette immigration. Combien de personnes sommes nous réellement capables d'accueillir? Pendant combien de temps? Qu'allons nous faire de ces personnes sur le long terme? Allons nous les entretenir jusqu'a la fin des conflits au Moyen Orient?

  De nombreux problèmes de sécurité posent aussi problème. Dans un contexte géopolitique aussi critique, le danger jihadiste n'est surement pas à prendre à la légere. Il nous faut aussi parler de l'encadrement des camps de migrants aux alentours desquels se mutliplient les exemples d'éxaction (vols, viols, aggressions...). Avons nous la capacité d'assurer la sécurité des migrants et des populations francaises vivants près de ces camps?

Pourquoi les richissimes petromonarchies du Golfe comme l'Arabie Saoudite, au lieu de prendre part à l'accueil des migrants, construisent-elles des murs pour se proteger de cette immigration ? Que font nos dirigeants sur ce sujet mise à part leur vendre du materiel militaire? Certains ont même évoqué la possible stratégie électoraliste du gouvernement socialiste: "Dans son idée de reconquête de l'opinion public, quoi de plus facile pour le PS que d'affronter le parti le plus diabolisé de l'hexagone (comme Chirac en 2002). Telle est la stratégie du PS. Réussir à créer un deuxième tour PS-FN aux élections de 2017."

 

 

Il semble que ceux qui se permettent de juger avec suffisance les intervenants qui se positionnent contre l'accueil ne sont que très peu à s'être posé toutes ces questions. Chacun de nos positionnement doit être fondé sur une analyse, subjective c'est inévitable (idiosyncrasie), mais intelligente du problème. Que l'ont soit pour ou contre l'accueil des migrants, le jugement ne doit pas se substituer au débat.

 

Les débats ont lieux sur notre page

Participez-ici ou proposez vous même un sujet à l'administration.

  • Facebook Social Icon
bottom of page